Ne laissez pas pleurer votre bébé (suite)

Ne laissez pas pleurer votre bébé (suite)

Cet article fait suite au précédent article que nous avions publié.

Je suis tout à fait passionnée par toutes les nouvelles découvertes des neuroscientifiques et c’est donc la raison pour laquelle j’ai lu un livre de Catherine Gueguen dont le titre est “Vivre  heureux avec son enfant“.

Je m’imprègne de tout ce que ces neuroscientifiques découvrent afin de préparer les formations Montessori que je dispense pour les enfants de 0 à 3 ans ainsi que pour apporter le meilleur à nos petits élèves.

Sa lecture m’a donné envie de partager avec vous quelques paragraphes car je les trouve essentiels pour toutes personnes qui a la responsabilité de très jeunes enfants.  L’ article que nous avions publié sur les pleurs du bébé avaient reçu un accueil très important, je pense donc que tous ces sujets sont absolument d’actualité et que tous sont à la recherche d’informations pour apporter le meilleur aux  jeunes enfants dès leur naissance car on sait aujourd’hui toutes les conséquences que cela entraîne chez l’adulte qu’il deviendra.

“Le cerveau du petit enfant est très immature et très fragile

Le petit enfant demande beaucoup de présence affective pour s’épanouir. Des émotions violentes le traversent, il ne sait pas les contrôler, il ne peut pas s’apaiser seul, son cerveau n’en a pas encore la capacité.

Son cerveau émotionnel tourne à plein régime : face à une situation imprévue, il ne peut pas prendre du recul, analyser l’évènement, comme un adulte le ferait. La peur, l’angoisse, la tristesse, la colère le submergent très vite. Le cerveau archaïque, reptilien, qui sert à notre survie et nous alerte des dangers, est chez lui très actif, très présent, il le maintient dans un état d’alerte, de vigilance et, de plus, parasite ses mouvements. Ses réflexes, dits réflexes archaïques, l’empêchent d’avoir des gestes volontaires et coordonnés, pendant les quatre premiers mois. Cette dominance des cerveaux émotionnel et archaïque le rend très vulnérable.

Il a donc un besoin immense d’être compris, rassuré, sécurisé, consolé et aimé tel qu’il est, c’est-à-dire très immature et très fragile.

Dès que l’enfant ressent de la peur, de la fatigue, de l’énervement, de l’inquiétude, de la colère, il pleure pour signaler ses émotions et demander de l’aide. Il ne peut pas faire autrement. S’il reste seul avec ces émotions désagréables, il éprouve un véritable stress et ce stress a des effets toxiques sur son organisme. Dans ces moments-là, il a besoin de se réfugier dans des bras aimants, rassurants, apaisants qui vont lui permettre de retrouver son équilibre et de surmonter les difficultés : 

A tout âge, l’être humain qui pleure a besoin d’être entendu, réconforté

Consoler, réconforter un enfant angoissé par une présence douce, affectueuse et des gestes apaisants active son système parasympathique, cet axe nerveux qui, comme nous l’avons déjà vu, apporte un meilleur équilibre émotionnel, favorise la faculté de penser et de se concentrer et régule les fonctions vitales de son organisme perturbées par le stress. Le rythme cardiaque, la respiration, le système digestif, le système immunitaire retrouvent leur équilibre. Consoler, réconforter a donc des effets très bénéfiques. Il n’y a pas un âge auquel on doit ignorer la personne qui pleure. A tout âge l’être  humain qui pleure a besoin d’être entendu et soutenu.”Montessori - lecture

Enfin materner son enfant agit sur l’expression d’un gène qui régule le stress et le développement de l’hippocampe, structure cérébrale impliquée dans la mémoire et l’apprentissage. Ainsi un enfant bien materné quand il est petit saura mieux réguler, ses réactions face au stress. Ses capacités de mémoire et d’apprentissage seront améliorées. Le maternage est vital. Il procure toutes les conditions pour un développement optimal des compétences sociales, affectives et intellectuelles du cerveau et conduit ainsi à l’épanouissement de le personne qui peut alors mener une vie heureuse, sereine, affective et créative.”

Emilie avril 2016

Une autre fois, je vous citerai d’autres passages de ce livre qui me semblent essentiels pour l’éducation d’un enfant et pour les relations entre les adultes et l’enfant.

Je vois trop de jeunes adolescents aujourd’hui très mal dans leur peau, très malheureux, faisant des tentatives de suicides, des phobies scolaires, etc… Il existe aujourd’hui un mal-être chez nos jeunes qui m’inquiètent beaucoup. La prévention est essentielle !

Aujourd’hui toutes les études menées par les neuroscientifiques nous aident énormément à bien faire et à ne surtout pas commettre d’erreurs qui laissent des traces profondes.

Sylvie d’Esclaibes

3 commentaires sur “Ne laissez pas pleurer votre bébé (suite)

  1. Qu’est-ce que j’ai entendu quand je portais mon 1er né aux bras (il y a 45 ans ) ! Aux “attaques” de mes proches, je répondais qu’il avait des angoisses métaphysiques et ne pouvait les résoudre, seul dans son berceau! C’est un garçon plein de confiance et d’audace, et ce, très tôt dans la vie.

  2. Malheureusement, beaucoup de parents disent encore que ces études c’est n’importe quoi et laissent pleurer…. J’espère que d’ici quelques années ce sera enfin rentré dans les mœurs…

  3. Malheureusement, beaucoup de parents disent encore que ces études c’est n’importe quoi et laissent pleurer…. J’espère que d’ici quelques années ce sera enfin rentré dans les mœurs…

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