Ateliers d’écriture et salon littéraire…
Voici un très bel article de Marie Robert, notre professeur de français et philosophie, sur les merveilleux ateliers d’écriture qu’elle organise chaque semaine avec les élèves de la classes de 4ème/3ème et qui sont d’ailleurs très appréciés.
J’ai toujours souhaité développer au maximum le plaisir d’écrire chez tous nos élèves.
Sylvie d’Esclaibes
“« Ecrire, c’est une respiration ! » – Julien Green.
Dans notre classe de 4e-3e, le mardi est synonyme d’écriture ! En effet, chaque semaine, l’après-midi est consacrée à des ateliers pour enclencher les réflexes d’écriture des élèves. Loin d’être un parti-pris fantasque, ces séances sont de véritables laboratoires de mises en mots. En début d’année, les élèves étaient assez septiques, et un peu timides. Mais désormais, c’est avec une fluidité déconcertante qu’ils sortent leur cahier.
Pédagogiquement, l’ambition est claire : il s‘agit de désacraliser l’écriture, de décomplexer le geste, et de prendre l’habitude de traduire sa pensée sous forme de phrases en recherchant le mot juste. Mais l’enjeu implicite est aussi de donner envie d’écrire, et par la suite de bien écrire, en respectant la syntaxe et la grammaire parce qu’on est poussé par un propos que l’on désire exprimer. Soudain les règles de notre langue prennent du sens car elles deviennent ce qu’elles devraient être, à savoir, un outil pour mieux se faire comprendre, pour partager avec plus de fluidité.
Le déroulé d’un atelier est simple et varié. Parfois, nous écoutons une musique et l’élève doit jeter des mots sur sa feuille au fil de l’écoute, d’autres fois, le but est de décrire une pièce imaginaire, de retravailler un souvenir, ou de rédiger de fausses définitions… etc. D’autres fois encore, nous travaillons autour de photos ou même d’odeurs en activant les sens. Les possibilités sont infinies. Nous écrivons chaque texte avec des contraintes précises définies à l’avance. Les supports changent et durant les deux heures de cours, nous parvenons à entreprendre un minimum de quatre exercices. Une fois la consigne donnée, les élèves travaillent en autonomie. Quel plaisir de voir des adolescents dyslexiques se jeter sur le papier sans crainte d’écrire ou d’être jugé ! C’est avec une émotion particulière qu’on découvre la diversité des résultats, certains textes sont drôles, d’autres poétiques, ou encore factuels, mais tous sont inspirés ! Ceux qui passent le brevet parviennent désormais à faire des rédactions avec une facilité évidente, prouvant que ce type de démarche peut nourrir un socle commun. La fin de la séance laisse place à des lectures avec des exercices d’écoute chers à la pédagogie Montessori.
Et puisque l’écriture et la lecture se répondent sans cesse, nous avons allons encore plus loin en organisant un Salon Littéraire mardi 13 décembre… Sablés, tisane, et jolies nappes constitueront un cadre idéal pour partager ses passages favoris. Chaque élève viendra avec un livre de son choix dont il lira un extrait au reste de la classe.
De quoi prouver que la littérature est une matière qui n’a d’autre ambition que de nous rendre un peu plus vivants !
Marie.”
Formidable !!!!!
Bonne continuation
Merci beaucoup. A bientôt.