
J’ai trouvé tellement juste ce post Instagram de Marie Robert @philosophyissexy que j’ai eu envie de vous le partager. Nous vivons cette situation chaque jour : des enfants avec des intelligences remarquables qui se retrouvent si malheureux et parfois même en phobie scolaire alors qu’il suffit juste de se rendre compte qu’ils ne fonctionnent pas comme les autres et qu’il est indispensable de leur proposer autres choses et de surtout ne pas les mettre dans un moule. Et c’est ce que nous proposons dans nos écoles Montessori. C’est ainsi que nous accompagnons quotidiennement depuis plus de 30 ans, des enfants à haut potentiel, qui suivent des scolarités avec 2, 3 voire 5 ans d’avance. Certains sont aujourd’hui adultes et ont des vies formidables. Je vous conseille d’écouter l’une d’entre elles qui a témoigné pour un épisode de notre podcast “les adultes de demain”: Séphora a réussi son bac avec 5 ans d’avance et est aujourd’hui, à 20 ans, en 5ème année de médecine.
Voici ce post remarquable de Marie Robert @philosophyissexy

“Ceci n’est pas une fiction. Hier, je lisais un article sur Le jeu de la dame, la série américaine proposée par Netflix, mettant en scène le personnage d’Elisabeth Harmon, une jeune prodige des échecs. Durant sept épisodes, on est happé par son destin extraordinaire d’orpheline accédant au statut d’icône. On s’attache à son comportement singulier, on admire ses facultés hors normes. On frissonne en la voyant battre ses adversaires. On s’émeut de ses vertiges émotionnels. A la fin de l’année, la série est devenue le programme le plus regardé sur la plateforme, comme un pied de nez à toutes les prévisions. Comment une fiction, centrée sur une jeune femme étrange et sur un jeu si complexe, peut autant plaire au public ? C’est sans doute que nous aimons passionnément les génies, ces figures parties de rien, et pourtant, en mesure de déjouer tous les défis, de faire des découvertes éblouissantes, de rendre notre monde plus innovant. La liste de ces personnalités qui nous fascinent est longue, on en trouve dans l’art et dans la politique, en passant par le sport, les sciences, l’artisanat, la mode ou l’ingénierie. C’est réjouissant, mais malgré ces consécrations, quelque chose m’interpelle. Ou plutôt, m’indigne. Car avant d’être des génies glorifiés, ces individus ont été des enfants. Et force est de constater qu’ils ont souvent été malmenés, considérés comme atypiques, insolents, arrogants, compliqués. Avant d’être l’objet d’admiration, ils ont été victimes de nos normes, de nos systèmes archaïques, de nos moqueries, de nos peurs. Tous les enseignants ici présents le savent, les enfants sont des énigmes, certains plus que d’autres. Tant que nous n’aurons pas les moyens de les accompagner comme il se doit, tant que nous serons pas formés pour le faire, tant que nous n’aurons pas le temps de nous ajuste. “
Sylvie d’Esclaibes