Un intervenant motivé pour la classe de seconde

Montessori différences

Un intervenant motivé pour la classe de seconde !

Voici un article très intéressant écrit par Marie Robert concernant l’intervention de Tristan concernant l’autisme et son engagement pour cette cause. Il avait déjà fait ce type d’intervention avec notre classe de 6ème/5ème et les élèves en avaient été ravis et avaient appris beaucoup. Tristan intervient très régulièrement dans les collèges et lycées pour une sensibilisation des élèves et des enseignants.

Sylvie d’Esclaibes

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Tristan, un homme formidable

“Tristan travaille à l’embellissement de l’établissement depuis plusieurs mois maintenant. Il répare, jardine, bêche, plante, compose, fabrique de magnifiques espaces verts et anime des ateliers de jardinage et de bricolage avec les enfants. C’est devenu une figure incontournable de notre école. Mais Tristan n’est pas seulement un paysagiste hors pair, c’est aussi un homme engagé, un militant très actif, membre de quatre associations, et c’est précisément ce parcours admirable qu’il est venu raconter aux élèves !

650 000 autistes en France, soit 1 naissance sur 100. De simples chiffres pour évoquer une réalité complexe bien trop méconnue. Si Tristan se bat tous les jours, répondant parfois à des mails au cœur de la nuit, c’est pour sensibiliser la société à cette cause qu’est l’autisme.

Etant lui-même autiste asperger, et frère ainé de deux adolescents autistes, il a très vite saisi l’importance de changer la perception sur ce trouble. La sincérité de son témoignage devant la classe de secondes nous a profondément ému :

« Je suis concerné par l’autisme à double titre, en tant que porteur, et en tant que grand frère. Je connais donc les enjeux du sujet et la complexité des besoins des personnes concernées. Je me suis impliqué suite à une rencontre en 2013 lorsque j’avais 16 ans, avec une AVS qui cherchait des « témoins » pour sensibiliser son collège, où nous avons expérimenté une sensibilisation avec deux copains autistes. Le succès de l’expérience a permis d’identifier un fort besoin de sensibilisation auprès des jeunes, et nous a permis de mesurer nos capacités et l’efficacité de nos actions. Nous avons alors cofondé Ado’tiste en 2014, avec pour objet associatif de « sensibiliser à l’autisme les publics scolaire, étudiants et autre ».

 En 2016, l’année de mes 19 ans, les adhérents ont décidé de me confier la barre du projet après deux ans d’existence, constatant qu’en plus de ma large expérience de l’autisme, je faisais mes preuves tant dans l’expression orale, la communication écrite et l’organisation en tout genre, grâce à mon sens du détail et ma rigueur… un brin autistique. 

L’objet de l’association a immédiatement fait écho à de nombreux militants de mon réseau, qui sont devenus des partenaires. Quelques mois plus tard, nous étions présents à la première édition du Salon international de l’autisme ainsi qu’à d’autres évènements de sensibilisation. J’ai déjà rencontré plus d’un millier de jeunes, la qualité de notre message a été unanimement saluée par la totalité de nos bénéficiaires. Depuis un an, j’ai été sollicité pour répondre à d’autres besoins de sensibilisation sur l’autisme, notamment au niveau politique, professionnel et médiatique. J’ai accepté d’intégrer trois autres associations et participe à l’élaboration de plusieurs projets au niveau local et national. J’ai eu le privilège de rencontrer plusieurs responsables politiques et apparaît occasionnellement dans les médias, avec toujours l’objectif d’y porter un message consensuel et de qualité. L’associatif m’a surtout permis de faire de belles rencontres, et me permet aujourd’hui de vivre de très belles amitiés. »

 Quoi de plus inspirant qu’entendre quelqu’un qui a pris son destin en main pour se tourner vers les autres ? En plus de son récit et son enthousiasme, Tristan s’est tenu à la disposition des élèves pour prodiguer de précieux conseils pratiques : comment créer une association ? Comment identifier les besoins ? Etc. Tristan n’embellit pas seulement la cour de récré, il embellit aussi nos idées !”

Marie Robert.

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