
Professeur de philosophie, René Chiche vient de publier La désinstruction nationale, éditions Ovadia 2019. Dans un entretien accordé au Figaro en date du 10 janvier 2020, il répond à ce sujet aux questions de Marguerite Richelme.
Pour qualifier l’ampleur du désastre, René Chiche n’hésite pas à parler de « non-assistance à une jeunesse en danger ». Il ne s’en prend pas tant aux jeunes, mais à leurs parents, à leurs enseignants, et surtout à cette institution qu’est l’Education nationale et qui depuis des décennies s’occupe de tout sauf de donner aux enfants puis aux jeunes ce qu’ils sont sensés recevoir à l’école : apprendre à lire, à compter et à écrire.

L’auteur constate ainsi (comme la plupart des enseignants de l’Education nationale) qu’à 15 ans, une majorité des jeunes maitrise le français comme s’il s’agissait d’une langue étrangère.
Cela n’est hélas pas étonnant lorsque l’on sait que nos politiques et même des Inspecteurs de l’Education nationale estiment que « La grammaire n’est pas une compétence. Ce qui compte c’est savoir s’exprimer en gros.[…] On perd les élèves, à les faire identifier des COD ou des verbes ». (C’est le français qu’on assassine (Éditons Blanche), Jean Paul Brighelli)

Cela n’est pas étonnant non plus lorsque l’on voit que dans des classes de grande section de maternelle (moment où les enfants sont désireux d’apprendre à lire, pourraient commencer à aborder la grammaire, les grandes opérations, etc) on ne les nourrit que de « coloriages magiques » ou de vidéos sensées leur apprendre à découvrir la lecture !

Charles Péguy disait aux professeurs « Vous êtes faits pour apprendre à lire, à écrire et à compter. Apprenez-leur donc à lire, à écrire et à compter. Ce n’est pas seulement très utile. Ce n’est pas seulement très honorable. C’est la base de tout ».
Pour René Chiche, cette désinstruction est très dangereuse pour la République. Non seulement, nos jeunes ne sont plus cultivés, ne maitrisent ni leur propre langue, ni d’autres d’ailleurs, sont rendus consommateurs plutôt qu’acteurs dans leurs apprentissages, ne connaissent plus le sens de l’effort et la persévérance, mais, et cela en résulte, ils ne savent plus non plus penser par eux mêmes et avoir un esprit critique.
« Alors oui, on doit s’inquiéter des conséquences politiques de la désinstruction, parce qu’en République, l’école est d’abord instituée non pour procurer un métier ou je ne sais quel savoir-faire mais pour qu’il y ait des citoyens dignes de ce nom, capables de juger et de critiquer » conclut l’auteur.

Joie de voir dans nos crèches Montessori Néokids des bébés de 18 mois ou 2 ans s’exercer sur les cylindres à encastrement avec une concentration incroyable en développant ainsi leur motricité fine et leur sens du toucher.
Joie de voir dans nos écoles Montessori Athéna et partenaires des enfants de 3 ou 4 ans s’exercer pendant des heures parfois à réaliser le cube du trinôme jusqu’à ce qu’ils y parviennent, puis chercher la difficulté suivante dans un nouveau matériel.
Joie de voir des enfants de 4 ou 5 ans déchiffrer avec un émerveillement sans pareil leurs premiers mots et plonger la tête la première dans la lecture.

Joie de voir le visage rayonnant d’un enfant de 5 ans qui réalise une « grande opération » grâce à un matériel parfaitement adapté.
Joie d’entrer avec les enfants de 5 ou 6 ans dans la grammaire par le rire et de les voir très vite repérer, toujours avec un grand plaisir, le verbe, le sujet, l’adjectif, le déterminant puis l’adverbe en étant sûr que ces notions seront encrées pour toujours dans leur cerveau.

Joie de découvrir avec eux les secrets du corps humain, de voyager à travers les continents, d’observer le développement d’une fleur…
La liste ici serait bien longue.
A nous de choisir le socle que nous donnons à nos enfants, il y a des alternatives qui ont fait leur preuve !
« Libérez le potentiel de l’enfant et vous transformerez le monde avec lui. » Maria Montessori
Sylvie d’Esclaibes
C est bien mais de le public il n y a pas ce matériel alors joie à vous …
Bonjour, Il pourrait y être car un élève dans l’Education Nationale coûte beaucoup plus cher qu’une scolarité en école sous contrat. ET certaines classes l’ont.