L’école maternelle a encore besoin d’attention
L’article ci-dessous est paru sur le site de France Inter de mardi dernier.
Je fais de plus en plus de formations Montessori auprès des professeurs des écoles publiques et privées sous contrat et il en ressort exactement ce qui est dit dans cet article : les classes de maternelle sont surchargées, les relations entre parents et enseignants sont compliquées et les professeurs des écoles demandent des formations complémentaires.
C’est pour cette raison que lors des sessions de formation que j’anime se trouve à chaque fois une grande majorité de professeurs des écoles car ils ont envie de changer leurs méthodes de travail auprès des enfants. Ils ont de plus en plus envie de mettre en place la pédagogie Montessori dans leurs classes car ils se rendent bien compte que c’est la meilleure pédagogie pour les enfants.
Encore hier lors d’une deuxième formation que j’ai animée dans une école privée catholique du Nord de la France, les professeurs m’expliquaient que depuis qu’elles avaient mis en place les ateliers de vie pratique et de vie sensorielle, les enfants étaient beaucoup plus calmes, se concentraient et étaient beaucoup plus heureux d’aller à l’école.
Bien sûr cette mise en place est rendue difficile par les effectifs beaucoup trop importants de leurs classes. Certaines ont jusqu’à 32 enfants de 3 ans dans la même classe et en ressortent de plus en plus frustrées. Elles sont donc à la recherche d’autres choses qui les aident dans leur travail quotidien.
Ces professeurs des écoles sont tout à fait remarquables car ce sont eux qui financent eux-mêmes leurs formations. Bien souvent ils réalisent eux-mêmes leurs matériels Montessori, quand, ils ne prennent pas des crédits personnels pour acquérir l’ensemble du matériel qui leur permet d’avoir une vraie classe Montessori.
Ils sont prêts à se former les week-ends et/ou les vacances afin de donner un meilleur enseignement à leurs élèves. Ils sont unanimes pour expliquer que ce qui est offert actuellement aux jeunes enfants dans nos écoles maternelles ne correspond plus aux besoins des enfants. Le rêve serait d’avoir des effectifs plus petits, des classes mélangées en âge, de garder plusieurs années les mêmes élèves, d’avoir du matériel pédagogique Montessori dans leurs classes ainsi que des formations qui leur expliquent comment le présenter dans la classe et aux enfants.
Je me rends évidemment à leur entière disposition, au delà des sessions de formation pour les aider dans tous les domaines dont ils peuvent avoir besoin : documents mis à leur disposition, fiches d’explications du matériel, aides à la mise en place dans leurs classes, aménagements de leur classe, coaching et soutien moral. J’ai créé un groupe Facebook privé sur lequel nous partageons nos ressources, nos ressentis, des documents, des idées de livres, etc… Ainsi ils se sentent moins seuls. Ce groupe comprend déjà 252 membres alors que nous ne l’avons créé qu’il y a 4 mois !
C’est là que je me rends encore plus compte de la chance qu’ont nos petits élèves qui peuvent fréquenter une école Montessori. Ils bénéficient d’un matériel pédagogique extraordinaire et totalement adapté, des classes à petits effectifs avec des âges mélangés, des éducateurs qui ont été formés pour donner le meilleur à ses petits, et au Lycée Montessori International, des cours de musique et d’art par petits groupes ainsi que 4 demi-journées par semaine en anglais par immersion totale. C’est certain que ces petits bénéficient d’un formidable départ dans la vie.

Un de mes objectifs est de donner mon maximum pour que tous les enfants puissent bénéficier de tous avantages de la pédagogie Montessori et aussi que tous ces professeurs des écoles si dévoués et professionnels puissent exercer leur travail dans les meilleures conditions possible.
Sylvie d’Esclaibes
“L’école maternelle a encore besoin d’attention
Des enfants en maternelle – photo d’illustration © Fotolia – 2015
C’est le document de référence sur l’éducation dans le monde entier : l’OCDE publie mardi son rapport annuel sur l’éducation, dont une partie est consacrée à l’école maternelle. C’est pour cela que le syndicat du primaire SNUIPP fait paraître « l’école des petits », une enquête de Harris Interactive menée auprès d’enseignants et de parents. Ils sont une majorité à juger que l’école maternelle fonctionne bien mais qu’il reste des points à améliorer, dont le nombre d’élèves par classe.
Des classes surchargées
L’an dernier déjà, l’OCDE avait incriminé la France pour ses classes surchargées en maternelle.
Enseignants et parents estiment que les classes ne devraient pas dépasser les 20 élèves. Sauf qu’en France, une classe maternelle sur deux a plus de 25 élèves dont 7 500 classes plus de 30 élèves. « Nous avons une école maternelle qui a les effectifs parmi les plus lourds des pays de l’OCDE », souligne Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUIpp-FSU.
La relation entre parents et enseignants s’affaiblit
Selon l’enquête menée par Harris Interactive, la réforme des rythmes scolaires a affaiblit la relation entre familles et enseignants, pointent les parents interrogés (25%) comme 38% des maîtres et maitresses qui se sont exprimés. « Cette relation est pourtant déterminante dans la confiance et le bien-être des enfants » déclare le SNUIpp-FSU.
Besoin de formation continue
80% des enseignants approuvent les nouveaux programmes de maternelle à l’œuvre depuis la rentrée, mais ils sont 70% à estimer avoir été mal préparés.”
bonsoir
trop d’enfants dans les classes en maternelle, trop d’enfants dans les classes en primaire, puis au collège et au lycée.
demande de plus en plus pressante d’accueillir des enfants dans les “trous disponibles” dans les structures petites enfances et ceci sans avoir toujours le personnel en nombre et en qualification.
le point commun ? l’être humain mis “un peu” “beaucoup” de coté; il faut suivre sinon tant pis
et oui même chez les plus jeunes : à 12 mois tu dois marcher, à 16 mois ne plus porter de couches, à 18 mois tu dois savoir t’habiller et déshabiller seul,…, tu dois effectuer toutes les activités que l’on te propose ou impose; rester sans rien faire , à rêvasser non cela n’est pas possible
et l’être humain dans tout cela, le respect de son rythme, de ses réussites et de ses échecs, l’accompagnement pour l’épauler, l’encourager, le valoriser , le laisser se découvrir et découvrir
je suis éducatrice de jeunes enfants et je m’interroge sur la place que nous laissons aux enfants, il me semble que nous exigeons beaucoup d’eux et cela très tôt. Je ne retrouve plus ou très peu de qualité “humaine” dans ce que nous proposons aux enfants, qui sont pourtant notre devenir
voilà, des interrogations, des questionnements
bonne soirée
Cordialement
Danielle