Les parents de Martin ont inscrit leur fils dans mon établissement en fin de 3ème. Il avait suivi toute sa scolarité dans un lycée public très réputé de l’ouest parisien. Au prix d’énormes efforts et de grand stress, il était arrivé en 3ème sans jamais redoubler. Martin est très dyslexique, donc étudier pour lui est un parcours du combattant. Ses parents l’ont toujours soutenu, cherchant ce qu’il y avait de mieux pour lui. Martin est un garçon totalement bilingue car sa mère est de langue maternelle anglaise.
En fin de 3ème, son établissement scolaire lui annonce qu’il doit changer d’orientation, en raison de ses résultats trop moyens, qu’il ne sera jamais capable d’avoir son bac, et qu’il doit par conséquent chercher une autre voie. C’est un grand désespoir pour Martin et sa famille. Ils décident de se battre et de trouver d’autres solutions. Ils entendent parler de notre établissement.
Après un long entretien avec ses parents, nous acceptons Martin en classe de seconde générale. C’est un garçon gentil, volontaire, très charismatique, plein de talents. Nous avons très vite confiance en lui et en sa réussite.

Après une 2nde moyenne, on découvre lors des cours sur les cartes de géographie qu’il est en plus daltonien. Nouvelle difficulté, tout le monde cherche des solutions pour qu’il reconnaisse les couleurs à utiliser. Nous mettons au point des techniques spécialement conçues pour lui.
A la fin de son année de seconde, il décide de s’orienter vers une 1ère scientifique. Cela nous semble difficile, mais nous décidons de le suivre dans sa décision.

Pendant cette année, ses résultats en mathématiques, physique et sciences sont assez faibles. Par contre, il se concentre vers l’anglais et il réussit avec succès les examens d’IGCSE qu’il présente (littérature, langue, histoire). Il s’accroche aussi en vue des épreuves de français. Rédiger pour lui est vraiment difficile. On l’entraîne beaucoup pour cette épreuve : nombreuses séances d’épreuves de français oral blanc avec les meilleurs spécialistes, séances de lecture de texte avec un comédien. Ses parents l’aident aussi et lui font donner quelques cours supplémentaires afin d’être encore plus performant à l’épreuve orale.

En effet, sa dyslexie rend très difficile la lecture des textes à haute voix, pourtant c’est la première impression que l’examinateur du bac aura de lui. Mais Martin est un excellent acteur, donc s’il met le ton et s’il s’entraîne, cela peut lui être très favorable. Tout est fait pour lui donner confiance et lui prouver qu’il est capable.
Pendant ces deux années passées à l’école, Martin prend confiance en lui, tous les autres élèves admirent ses dons de comédien, de chanteur, de danseur, et également sa très grande volonté car jamais il ne baisse les bras devant la difficulté.
Il se sent tellement bien qu’il demande à témoigner au micro pour la vidéo de l’école.
En fin de 1ère, ses résultats en sciences et physique restant assez bas, un rendez-vous est provoqué entre ses parents et la direction de l’école. Après en avoir préalablement parlé en conseil de classe avec l’ensemble des professeurs et Martin lui-même, nous leur proposons un changement de section : s’orienter plutôt vers l’option « économie et sociale » avec une spécialité « anglais » nous semble à tous plus judicieux avec davantage de chances d’obtenir le Baccalauréat.
En effet, l’anglais devient alors une matière à fort coefficient (3 à l’écrit, et 2 à l’oral) alors que dans la section scientifique, l’anglais ne se passe qu’à l’écrit avec un coefficient de 3. Martin, qui est assez moyen en mathématiques, en section scientifique, devient très fort en section économique et sociale car le niveau exigé est moins élevé, et la langue 2 se passe à l’oral alors que dans l’autre section elle se passe à l’écrit. Bien sûr il devra rédiger une rédaction en Philosophie, Economie et Histoire Géographie mais avec le tiers temps supplémentaire obtenu à cause de sa dyslexie il devrait s’en sortir. Ce bac lui ouvre beaucoup de portes et le changement de section n’est pas un handicap pour ses études futures.

En fin de 1ère, ses notes aux épreuves de Français écrites et orales sont tout à fait honorables (9 à l’écrit et 9 à l’oral).
Il a eu bien sûr le tiers temps supplémentaire. Heureusement que sa confiance en lui est forte car il est déclaré par l’administration dans les épreuves comme « handicapé ». Mais il en plaisante avec ses camarades de classe qui le soutiennent toujours.
Son année de terminale se passe bien malgré les difficultés qu’il rencontre dans les matières à rédaction importante citées ci-dessus. Martin peut continuer ses activités annexes : il joue merveilleusement un des rôles principaux dans une pièce de Shakespeare, il continue à avoir une vie sociale importante et il ne perd pas sa confiance en lui, bien au contraire, tellement les autres l’admirent. Il témoigne d’une grande joie de vivre, de beaucoup de gentillesse et de reconnaissance envers tous.

Les professeurs et moi-même l’accompagnons dans ses apprentissages, sans jamais le casser ni le démoraliser, n’hésitant pas parfois à adapter la notation de ses devoirs afin que jamais il ne baisse les bras. L’accent est mis sur ses atouts : l’anglais, l’espagnol, les mathématiques, la natation. Il est heureux, convivial et est un élément essentiel de la classe.
Parallèlement, ses parents, qui ont grande confiance en lui, cherchent et essayent toutes les méthodes possibles pour l’aider par rapport à sa dyslexie.
Martin passe ses épreuves du bac avec toujours son temps supplémentaire qui lui est bien utile. Il est décontracté car il connaît ses points faibles mais surtout ses points forts. Il a confiance en lui, il sait qu’il est tout à fait capable de réussir.

Puis le stress augmente avec l’attente des résultats et enfin arrive la merveilleuse nouvelle : Martin est reçu à son baccalauréat ES (économique et sociale) avec une mention assez bien! Il a eu 19 en mathématiques et à l’oral d’anglais. Il est très heureux, les professeurs et moi-même partageons ce grand bonheur et ses parents sont ravis et fiers de lui. Il peut maintenant faire à peu près tout ce qu’il veut.
Voilà donc l’histoire d’un élève ayant des difficultés importantes qui était considéré comme incapable d’avoir un bac général par certains établissements. Grâce à la confiance en ses capacités manifestée par une direction d’école et ses professeurs, grâce à sa volonté d’y arriver, grâce aussi à des stratégies de réussite mises en place par l’établissement scolaire, cet élève a plus que réussi, sans vivre dans un stress effroyable et en continuant à mener une vie de jeune équilibré. Le soutien et la confiance de ses parents ont bien sûr été aussi primordiaux.
Martin est maintenant un exemple pour tous les petits enfants dyslexiques de l’école qui parfois sont tristes et révoltés devant cette injustice qu’ils vivent au quotidien. Pourquoi ont-ils tant de mal à apprendre là ou d’autres réussissent si facilement ?… Ils savent maintenant, et leurs parents aussi, qu’ils peuvent réussir.

Aujourd’hui Martin a terminé ses études (4 ans) et travaille dans un pays étranger où il réussit très bien. Il nous donne très souvent de ses nouvelles.
Sylvie d’Esclaibes
Voici un message que Martin nous a écrit peu de temps après avoir eu son Baccalauréat.
« Un petit mot de Martin (bac ES – mention assez bien).
Après plusieurs années au système élitiste du Lycée International de Saint-Germain-en-Laye, j’ai changé de parcours en optant pour l’alternative du Lycée International Montessori. Je me suis vu changer d’une statistique à un être humain avec des sentiments, des loisirs, et des difficultés que l’on m’aidait à surmonter. Les liens dans l’école, que ce soit entre élèves et professeurs, ou entre écoliers, comme ceux d’une famille, sont importants à mon équilibre. Un après ma réussite aux examens, me revoilà à un de leurs inoubliables voyages scolaires, et encore une fois entraîné à partager des moments privilégiés.
Quelques phrases écrites par Martin :
Au Lycée International Montessori, j’ai appris à me connaître moi-même en tant qu’individu et non en tant qu’une probabilité sur papier de ne pas avoir son Bac.
J’en veux peut-être un peu trop au Lycée International de Saint-Germain.
Je remercie l’école : j’ai gagné ma confiance en moi et en sourire.

Liens forts entre élèves et profs : comme dans une famille.
Vivre des choses ensemble : voyages organisés. »
Bonjour, article très intéressant. Mon fils est en cm2 “classique” mais diagnostiqué dyslexique et dysorthographie.
Où trouver un bon collège dys?
sachant que je vis dans le val de marne et peut aller aussi sur Paris
Bonjour ma fille de 16 ans est dyslexique elle fait le cned car nous vivons au maroc dans une ville où il n’y a pas d’école française donnez vous des cours par skype ?
Très beau témoignage d aide à un enfant dyslexique plein de mérite à lui et ses parents
En effet, c est un beau parcours.
Une question : faut il attendre d être en troisième pour s occuper d enfants dyslexiques
Cette année, ma fille fille a été dans votre école et pour le soutien et l aide à une enfant dyslexique.on peut en discuter avec presque 40 élèves de tous niveaux et des éducateurs absents….
Bravo à ses beaux discours ,d aide de bienveillance…
Au final, une famille sans école car prévenue trop tard qu on ne pouvait pas reprendre cette enfant car des enfants attendait leur tour à la rentrée.
Heureusement mon enfant a été bien entouré pour ne pas perdre confiance en cette enseignement différent proche de l enfant.
Un seul éducateur principale et son stagiaire
c est léger pour aider 49 élèves avec leurs particularités .
Je souhaite donc bonne chance à la nouvelles équipes et surtout aux nouveaux “clients” de l école.
Bonjour, Je ne sais pas de qui vous parlez car nous n’avons jamais eu 49 élèves dans la classe et il n’y a jamais eu un seul éducateur et son stagiaire. Et on n’a jamais prévenu au dernier moment que nous ne gardions pas l’enfant. Si vous êtes la personne à laquelle je pense, c’est vous qui avez exprimé les plus grands doutes par rapport à notre enseignement et vous qui ne faisiez jamais faire faire les devoirs pas votre enfant et n’avez fait les bilans orthophoniques que lorsque nous vous les avons demandés avec énormément d’insistance en début de 3ème trimestre alors que votre fille en CE1 ne sait toujours pas lire. De plus lorsqu’une personne a voulu la faire lire deux fois par semaine individuellement pour l’aider à déclencher ce mécanisme de lecture, vous nous avez demandé d’arrêter… Donc je vous remercie pour votre message et je ne comprends pas non plus vos voeux à une nouvelle équipe car les professeurs restent tous les mêmes. Bonne continuation à votre enfant.
article très intéressant sur la dyslexie et l’apprentissage de ces enfants
magnifique!!!!!!
je suis aussi en Terminal Es
Voila je suis aussi dyslexiques mais je craque je n’es trouver personnes pour maider ou me soutenir .La je pense même a arrêté l’ecole . Malheureusement j’ai su que j’avais ce probleme que l’ans dernier a lages de 18ans je n’arrive pas a trouver d’orthophonisse a cause de mon ages . J’ai besoin d’aide tu es un exemples a suivre . Je suis heureuse pour toi . Malki Myriam je serais heureuse d’avoir une reponse