Apprendre à désapprendre…

Apprendre à désapprendre…

Notre formatrice, Géraldine aussi Directrice de notre école Montessori Athéna de Carvin, a animé une formation Montessori pour les enfants de 3 à 6 ans auprès de professeurs de deux écoles privées sous contrat de Saint Barthélémy. Ceci dans le cadre des formations Montessori que nous dispensons dans les écoles privées sous contrat dans toute la France.

Quelle joie de se rendre compte que de plus en plus d’écoles privées et/ou publiques mettent en place dans leurs classes, la pédagogie Montessori.

Vous pourrez lire ci-dessous le compte rendu de cette formation Montessori, rédigé par Géraldine.

Sylvie d’Esclaibes

“J’ai eu l’immense chance début juillet d’aller animer une formation pour une vingtaine de professeurs des écoles et atsems de deux écoles privées à St Barthélémy.

 

 

 

 

 

Pendant 5 jours nous découvrons pour les uns, approfondissons pour d’autres, cette belle pédagogie Montessori, sous l’œil vigilant d’Antoine, l’iguane mascotte de l’école.

Ces stagiaires connaissaient majoritairement bien cette pédagogie puisque l’une d’entre-elles était venue se former en Guadeloupe auprès de Bénédicte au sein de l’école Be Happy de Baie-Mahaut et avait donc transmis à ses collègues cette passion que Bénédicte lui avait transmise auparavant !

Certaines avaient déjà mis un peu en pratique certaines choses dans leur classe mais « rien ne remplace une formation » : voir les gestes, manipuler, comprendre la continuité du matériel…

Souvent le plus dur pour les professionnels de la petite enfance tels que les professeur(e)s des écoles, les atsems, auxiliaires de puériculture… c’est d’apprendre à désapprendre !

Si le matériel est très important dans la pédagogie Montessori, il ne doit jamais être plus important que l’enfant.

Notre rôle alors en tant qu’éducateur doit être « juste » : ni trop, ni trop peu !

« L’éducatrice doit « aider là où c’est nécessaire. Elle doit avoir pour chacun un sourire, un mot d’encouragement. Elle doit veiller sur l’enfant qui se trompe, qui ne réussit pas, qui reste inactif. Elle doit s’approcher, délicatement, proposer un travail, montrer comment on se sert du matériel. Elle doit suivre un à un ces enfants, surveiller personnellement tout ce qu’ils font. Il faut qu’elle remarque les besoins de chacun, et qu’elle soit là quand on a besoin d’elle.
Il ne faut pas qu’elle interrompe un enfant. C’est sous la savante direction d’une telle maîtresse, et dans une ambiance ou personne n’est dérangé, que les enfants finissent toujours par s’intéresser à un travail. »
« Il faut laisser les enfants exercer leurs qualités innées, et bien entendu ne rien faire qui puisse les étouffer. »
« Toute manifestation dont le but est utile, sous quelque forme qu’elle se présente, doit être non seulement permise, mais aussi observée par le professeur.
Dans notre système la maîtresse doit être une influence beaucoup plus passive qu’active. Sa passivité doit être composée d’une grande curiosité de type scientifique et d’un absolu respect pour le phénomène observé.
On ne mesurera jamais la gravité des conséquences d’une attitude qui aboutit à « étouffer » un acte spontané quand l’enfant commence à peine à être actif. C’est la vie que nous étouffons. Nous devons respecter religieusement, avec révérence, ces premières manifestations de l’individualité. Il est indispensable d’éviter tout arrêt d’un mouvement spontané (il est évident qu’on ne parle pas ici d’actes inutiles ou dangereux qui doivent être supprimés, éliminés). Il est indispensable aussi d’éviter d’imposer des tâches arbitraires. »

Connaître le matériel, le manipuler, comprendre la progression… aident l’adulte à se corriger et donc à accomplir le mieux possible ce rôle.

C’est pourquoi il est fondamental de se former si l’on veut enseigner avec cette pédagogie.

Lors de nos formations nous présentons beaucoup de matériels  (vie pratique, vie sensorielle, langage, mathématiques, culture) qu’il est possible de mettre en place pour chaque âge.

Nous échangeons aussi beaucoup lors de ces journées denses, mais aussi pendant la pause du repas, le soir (mais aussi sur notre groupe facebook dédié aux stagiaires) sur le matériel mais aussi et surtout sur des problématiques telles que l’adéquation entre les programmes de l’éducation nationale et Montessori, comment faire avec 25 élèves ou plus…

Il y a certes la présentation du matériel qui est fondamentale mais aussi et surtout beaucoup d’échanges sur cette posture de l’éducateur/enseignant Montessori qui demande énormément de remises en question, comment faire quand on ne peut pas avoir tout le matériel, comment adapter à sa culture, son lieu de vie ?

 

Tout cela fait aussi partie de la formation.

« Pendant que je voyais les progrès de mes élèves, je me sentais épuisée, comme si je leur avais donné une sorte de force vitale qui me venait de l’intérieur. Ces choses que l’on appelle encouragement, soutien moral, amour, respect, sortent de l’âme même de l’homme. Plus libéralement nous en donnons, plus nous renouvelons et donnons force à la vie autour de nous. » MM
Le plus difficile, pense-t-elle, c’est « de leur apprendre à observer avec attention, comme les scientifiques observent les phénomènes qu’ils étudient ».

Mais sur votre si belle île, vous avez matière à travailler l’observation avec plaisir.

Les enfants de ces deux écoles ont beaucoup de chance, à la rentrée, au moins une des deux écoles maternelles passera en … 100% Montessori !

Merci de vous faire confiance, merci de faire confiance à l’enfance et merci de m’avoir fait confiance.”

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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