Notre troisième « after-work » pédagogique.
Ce troisième « after-work » pédagogique a encore été un moment très agréable et très intéressant pour tous.
J’ai commencé par traiter du sujet de la liberté dans la classe Montessori. Ceci est un point très important sur lequel je ferai un article très prochainement.
Pour ceci, j’ai rappelé des phrases très importantes de Maria Montessori :
« Les enfants nous l’apprennent : liberté et discipline vont toujours ensemble, ce sont deux aspects d’une même chose et là où la discipline fait défaut, la liberté n’est pas parfaite. La volonté et l’obéissance vont de pair puisque la volonté apparaît en premier et que l’obéissance vient, plus tard s’appuyer sur elle. La liberté est essentielle à la véritable obéissance, celle qui résulte du choix et non de la contrainte, elle est donc essentielle dans l’apprentissage de la volonté. »
Cela trop d’écoles qui se réclament de la pédagogie Montessori l’oublient. La liberté n’est possible que dans un cadre et ce cadre c’est l’éducatrice et/ou l’environnement de la classe qui doivent l’imposer.
Elle a d’ailleurs dit aussi : « Ce n’est pas de penser ce que nous voulons qui nous rend libre, mais de penser ce qui est vrai. Par analogie ce n’est pas faire ce que l’on veut qui nous libère mais faire ce qui est juste. »
Nous sommes ensuite passés à la démonstration et manipulation de matériel pédagogique Montessori.
D’abord le matériel de vie pratique. Les participants ont pu constaté comme l’exercice de verser avec la pince à épiler demande concentration, application et persévérance.
Puis je leur ai montré le matériel sensoriel de développement du toucher. Elles ont pratiqué les exercices avec les plaquettes de toucher, les plaquette barriques, les plaquettes thermiques et les étoffes. Elles ont ainsi pu remarquer comme ce matériel est intéressant pour développer ce sens.
Enfin je leur est présenté les différents matériels pour la mémorisation des tables : d’additions, de soustractions, de multiplications et de divisions.
Encore une fois, toutes les participantes ont été impressionnées par la richesse et la justesse de tout ce matériel. Tout le monde s’est demandé pourquoi ce matériel n’était pas utilisé dans les écoles dépendant de l’Education Nationale. On ne cesse de constater la baisse des niveaux des élèves français alors que ce matériel aiderait considérablement à faciliter les apprentissages et à faire en sorte que les enfants comprennent ce qu’ils étudient aujourd’hui de façon trop abstraite.
Une institutrice en école maternelle publique nous a enfin expliqué toute la difficulté de son travail avec une classe de 30 très jeunes enfants du même âge. Difficulté renforcée par l’absence de matériel pédagogique adapté. Comment permettre l’épanouissement de ces jeunes enfants en leur faisant remplir des fiches ?
Heureusement de plus en plus d’institutrices se forment à la pédagogie Montessori et essaient de la mettre en oeuvre dans leur classe.
Notre prochain « after-work » aura lieu le 16 septembre.
Sylvie d’Esclaibes
Sylvie d’Esclaibes